Florent Basiletti nourrit une passion obsessionnelle pour les fougères. Son travail artistique se déploie à partir et autour de cette plante préhistorique. Plus généralement, c’est le phénomène d’engouement pour les fougères, le « Fern-fever », qu’il passe au crible de son objectif. Observateur des relations que l’homme entretient avec cette plante, il est tout autant attentif à l’imaginaire qui lui est associé qu’à son histoire.
Quelque semaine avant le premier confinement et après avoir enquêté sur le végétal sur l’Ile de la Réunion, Florent Basiletti s’envolait à l’autre bout du monde pour réaliser son rêve : étudier la fougère d’argent dite « Silver Fern » en Nouvelle-Zélande. Plusieurs prises de vues et repérages plus tard, le pays est confiné et Florent Basiletti se retrouve enfermé entre quatre murs, en Océanie. L’idée de se promener à distance dans les archives à la recherche de sa fougère argentée fait alors son chemin. Les musées et institutions sont fermées mais les collections en ligne d’images restent accessibles. L’expérience de cet isolement l’amène à intégrer l’archive à son travail de photographe. Dès-lors, il associe ces images d’antan avec son propre corpus de prise de vue, tentant notamment d’utiliser le jus de fougère et d’autres substances végétales ramassées aux abords de la plante afin de réunir, par un même processus « végétal » d’apparition d’images, ses corpus images anciennes et contemporaines. A partir de ces végétaux primitifs il a aussi forgé des images fossiles et cherche, en association avec le Fablab de l’Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles (ENSP), à fabriquer des images « vivantes ».
Quelque semaine avant le premier confinement et après avoir enquêté sur le végétal sur l’Ile de la Réunion, Florent Basiletti s’envolait à l’autre bout du monde pour réaliser son rêve : étudier la fougère d’argent dite « Silver Fern » en Nouvelle-Zélande. Plusieurs prises de vues et repérages plus tard, le pays est confiné et Florent Basiletti se retrouve enfermé entre quatre murs, en Océanie. L’idée de se promener à distance dans les archives à la recherche de sa fougère argentée fait alors son chemin. Les musées et institutions sont fermées mais les collections en ligne d’images restent accessibles. L’expérience de cet isolement l’amène à intégrer l’archive à son travail de photographe. Dès-lors, il associe ces images d’antan avec son propre corpus de prise de vue, tentant notamment d’utiliser le jus de fougère et d’autres substances végétales ramassées aux abords de la plante afin de réunir, par un même processus « végétal » d’apparition d’images, ses corpus images anciennes et contemporaines. A partir de ces végétaux primitifs il a aussi forgé des images fossiles et cherche, en association avec le Fablab de l’Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles (ENSP), à fabriquer des images « vivantes ».
Luce Lebart
Exposition Nouvelles Distances, Voyage immobile, curating Luce Lebart, Jeu de Paume Lab, septembre 2021.