novembre 2021 à septembre 2022, Musée Muséum départemental des Hautes-Alpes, Gap

L’exposition L’enfant sauvage et le douanier globetrotteur est une volonté de rétrospective sur le travail de Gilles Massot dont le fil rouge est l’histoire de l’image, sa fabrication et sa reproduction. L’exposition s’articule en trois étapes. 
Il neige sur Whampoa - nov. 2021 - janv. 2022
En préambule, nous traversons une sélection de travaux de Gilles Massot sur Singapour, telle une rétrospective de 40 ans de création à travers un territoire désigné comme un Ailleurs. Passant de la photographie numérique, argentique, à la peinture, la vidéo, Gilles déploie une palette de création tenant compte d’un territoire marqué, Singapour, cité-État très urbanisée d’Asie du Sud-Est, située à la pointe sud de la péninsule malaise entre la partie continentale de la Malaisie et l’Indonésie. L’ensemble confronte la mondialisation à la diversité et la multiplication des usages. 
Tout serait-il là ? - fév. - juin 2022
Conçue sous forme d’installation réunissant les traces d’une grande partie de sa vie d’artiste et historien voyageur, cette deuxième partie fait référence au processus qui sous-tend son travail ; un processus qui lui fait établir au fil des ans des liens entre des récits, des techniques, des occurrences et des parties du monde. Mais tout est-il véritablement là ? La plus grande partie des travaux reste emballée, cachant des possibilités en devenir, suggérant des découvertes à venir, matérialisant un processus d’archivage en cours ; une installation à l’image de l’étape à laquelle il se trouve en cette année 2022 : un retour en France après quarante ans passés en Asie. 
‘‘Soyons vrai, il le faut, c’est difficile ... mais ... c’est rare !’’* - juin - sept. 2022 
Gilles Massot dévoile l’état de la recherche entreprise en 2010 autour de Jules Itier (1802 - 1877) receveur principal des douanes et photographe français. 
Tel un explorateur au regard précurseur, Jules Itier nous propose des images d’un ailleurs, en réalisant les premières photographies datées existantes d’Asie. Gilles Massot  retrace cette histoire et l’amplifie par un travail de création photographique sur les pas de Jules Itier. 
*citation de Jules Itier, extraite dans le Journal de Voyage au Sénégal

La démarche de Gilles Massot va au-delà des disciplines pour établir des liens entre des récits, des occurrences et des parties du monde. Après avoir étudié l’architecture et la photographie à Marseille, Gilles Massot s’est installé à Singapour en 1981. Son livre Bintan, Phoenix of the Malay Archipelago (2003) a profondément influencé son travail artistique, qui traite souvent d’histoire et d’ethnologie, tout en étant conceptuellement concerné par la théorie de la photographie. Plus récemment, cette approche a donné lieu à une recherche sur Jules Itier et les premières photographies d’Asie (1844-1845), et à un article explorant les relations entre les histoires de la photographie et la mécanique quantique.
Enseignant au LASALLE College of the Arts, à Singapour, certaines de ses œuvres font partie du LTA Integrated Art Program (Buona Vista Station), du Singapore Art Museum et de la Maison Européenne de la Photographie à Paris, entre autres collections. Il a reçu la distinction de Chevalier des Arts et des Lettres, son travail a été présenté dans plus de 50 expositions en France et en Asie. Sa publication la plus récente est une sélection de diapositives singapouriennes des années 1980-90 dans le livre
Things I Remember.

commissaires : Frédérique VERLINDEN, Florent BASILETTI
remerciements : Archives départementales de l’Hérault, Archives Départementales des Hautes-Alpes, Association Duplicording, Elisabeth POLI, Lasalle College of the Arts à Singapour,   Familles FRANCONIE - ITIER

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